
Orange Village a accueilli, les 19
et 20 juin 2025, la 6ème édition des Rencontres Africaines du Risk
Management (RARM). Organisé sous l’égide du Réseau des Managers des Risques en
Afrique et en Europe (RIMRAE), cet événement majeur a réuni plus de 500
participants venus de six pays africains, en plus de la participation notable
du Club FrancoRisk et d’une quinzaine d’entreprises exposantes.
Placé sous le thème « Gouvernance
des risques et durabilité des industries extractives et énergétiques en Afrique
», ce rendez-vous incontournable de la gestion des risques a mis en lumière
les enjeux stratégiques liés aux industries extractives et énergétiques en
Afrique. Mais au-delà des considérations techniques et sectorielles, un focus
particulier a été porté sur le capital humain, véritable levier du
développement durable et de la résilience des organisations africaines face aux
risques émergents.
Dans un continent où les défis de
gouvernance et de régulation des secteurs clés ne cessent de croître, les
intervenants ont unanimement souligné l’importance du facteur humain dans
l’identification et la gestion des risques. « Les talents africains sont au
cœur de la transformation des organisations. La régulation et la gouvernance ne
peuvent être efficaces que si elles s’appuient sur des équipes bien formées,
motivées et conscientes des enjeux du risque », a déclaré un des panélistes
lors des échanges. La pénurie de compétences le secteur, a été au centre
des débats. La nécessité d’investir davantage dans la formation continue des
professionnels, tout en mettant en place des programmes de transfert de
compétences pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises et des
contextes locaux est beaucoup revenue dans les discussions afin de prévenir les
risques.
Un autre point clé abordé a été le
rôle de la jeunesse africaine dans la gestion des risques. Les experts présents
ont appelé à une meilleure intégration des jeunes diplômés dans les processus
décisionnels des entreprises. « Investir dans le capital humain, c’est aussi
miser sur la jeunesse, qui représente une force vive pour anticiper les risques
et innover », a affirmé une représentante du Club FrancoRisk. En outre,
les discussions ont également permis de mettre en exergue le rôle des
entreprises dans la gestion proactive des risques liés au capital humain. La
nécessité d’adopter des politiques de ressources humaines adaptées aux réalités
africaines a été soulignée. Cela inclut notamment des stratégies de
fidélisation des talents, la promotion de la santé et de la sécurité au
travail, ainsi que la création d’environnements propices à l’épanouissement
professionnel.
Cette 6ème édition des
RARM a ainsi montré que la gestion des risques en Afrique ne peut se limiter à
des aspects purement techniques ou réglementaires. Le capital humain, dans
toute sa richesse et sa diversité, est un pilier essentiel pour bâtir des
organisations résilientes et compétitives à travers sa capacité à anticiper et
à limiter les risques.
Notons que l’évènement a démarré le
jeudi 19 juin, par une série d’allocutions. Tour à tour, le représentant du directeur
d’Orange CI, le président du RIMRAE, Sandé Fatola, le président de la FARMA,
Kevin Ugwuoke, le président du Club FrancoRisk, Marc Depommereau, le Directeur
général de Petro Ivoire et parrain de la cérémonie, Sébastien Kadio-Morokro et
le président de l’ASA-CI, Mamadou Koné, ont pris la parole pour souligner la
nécessité d’anticiper les risques dans un contexte économique africain constamment
en mutation.
Les travaux des deux jours se sont achevés sur une note d’optimisme, avec des engagements concrets pour renforcer la formation, la gouvernance et la mobilisation des talents, afin de relever les défis complexes du continent.